Noisettes : L'étrange dynamique du marché
Les exportateurs sont exaspérés par les banques en Turquie et les producteurs tirent la sonnette d’alarme en Italie.
Turquie
La Turquie est fortement impactée par différentes problématiques tels que les conflits géopolitiques, l’inflation et la dépréciation de la livre face au dollar américain et à l’euro. Cette dévaluation engendre non seulement des difficultés en ce qui concerne les approvisionnements des noisettes mais également une hausse des prix. Le géant de la distribution en Turquie, TMO, parvient tout de même à pratiquer des prix attractifs, défiant toute concurrence et gagne en compétitivité. Les répercussions sont très importantes pour les exportateurs concurrents qui doivent faire face aux différents challenges en traversant des contraintes financières. De ce fait, les banques sont très réticentes à l’idée d’émettre des crédits.
Cette instabilité financière engendre une diminution des relations commerciales pour 2023. Les contrats sur le court terme seront privilégiés car la demande est plutôt faible. En conséquence, les interrogations se multiplient sur sa reprise pour les exportateurs de noisettes Turcs. En effet, la demande dépend fortement des exportations et du taux de change, des récoltes et de l'environnement politique et économique.
Italie
Quant à l’Italie, les associations locales se plaignent car l’agriculture n’est pas assez valorisée par la politique. Bien qu'il y ait des compensations financières, les agriculteurs sont délaissés après les nombreuses crises et contraintes auxquelles ils ont dû faire face, notamment les dommages causés par le gèle, l'augmentation du prix du carburant et le coût des matières premières. Par ailleurs, les coûts de production et de maintenance des vergers sont supérieurs aux recettes, si cela persiste certains des producteurs n’auront pas le choix et devront abandonner leur exploitation.
Amandes : La production espagnole menacée par les intempéries
L'année 2022 a été particulièrement difficile pour les producteurs d'amandes en Espagne. Depuis 20 ans, les gelées, pluies importantes ainsi que d’autres phénomènes météorologiques défavorables dans de nombreuses zones de production durant la période floraison au mois d’avril ont causé des dégâts très importants. Ainsi, les mauvaises conditions météorologiques ont fortement réduit et impacté le potentiel de production à plus ou moins 40%.
